Glossaire

Patrimoine : Ensemble des droits (biens et créances) et obligations d'une personne physique ou morale.

Créancier : Un créancier est une personne à qui une dette est due. Il doit ainsi être distingué du débiteur, c'est-à-dire celui qui doit cette dette. La dette d'un débiteur est la créance d'un créancier. Cette créance peut porter sur une somme d'argent, mais également sur une obligation en nature. Par exemple, un créancier hypothécaire prêtera de l’argent à un débiteur pour qu’il puisse acheter une maison. Le débiteur a donc une dette envers le créancier.

Prime : Somme que doit payer l'assuré en contrepartie de l'engagement de l'assureur de prendre en charge le risque. Exemple : J’assure mon automobile le 1er janvier pour une période de 12 mois. L’assureur me demande de payer un montant de 1 200 $. Ma prime d’assurance auto est de 1 200 $.

Prime souscrite ou émise : Prime établie et comptabilisée par l'assureur au moment de l'émission. Au 1er avril, la prime souscrite par l’assureur est de 1 200 $.

Prime acquise ou prime gagnée : Portion de prime correspondant à la durée courue par l'assurance. Au 1er avril, la prime acquise est de 3 mois/12 mois x 1 200 $ = 300 $.

Prime non acquise : Portion de prime correspondant à la durée non courue par l’assurance. Au 1er avril, la prime non acquise est de 9 mois/12 mois x 1 200 $ = 900 $.

Taux de succès ou de conversion : Le nombre de nouvelles affaires divisé par le nombre de soumissions. Le taux de succès permettra à l’assureur d’évaluer la qualité de son offre. Si le taux de succès tend se rapproche de 0 %, cela signifie que son offre est impopulaire, par exemple trop chère. Si le taux de succès tend se rapproche de 100 %, cela signifie que son offre est très, peut-être trop, populaire et possiblement pas assez chère.

Taux de conservation ou de rétention : Proportion des clients ayant accepté leur renouvellement, en police ou en prime. Le taux de conservation permettra à l’assureur d’évaluer la qualité de son offre en renouvellement. Comme dans le cas du taux de succès, un taux de conservation bas indiquera une problématique en ce qui a trait à l’impopularité de l’offre, et vice versa si le taux de conservation est de 100 %.

Taux de croissance ou de progression : Augmentation du volume d’affaires, en police ou en prime. Le taux de croissance permet à l’assureur de voir l’évolution de son portefeuille en globalité, c’est-à-dire en incluant les nouvelles affaires et les renouvellements. Si le taux de croissance est positif, c’est que l’assureur connaît au total une augmentation de son volume d’affaires. Si le taux de croissance est négatif, c’est que l’assureur connaît au total une diminution de son volume d’affaires.

Portefeuille : Ensemble des contrats d'assurance détenus par :

  • une société d'assurance;
  • un producteur (agent ou courtier);
  • une catégorie de risques.

Croissance organique : Croissance du volume interne sans tenir compte des achats ou des transferts de portefeuille.

Souscripteur : « Sélectionneur de risques », « gardien » qui protège l’assureur, « fin renard » qui détecte et évalue le risque.

Plumitif : Un plumitif est un registre informatisé, tenu et mis à jour par les fonctionnaires des tribunaux, qui rend compte des gestes posés dans l’avancement des dossiers criminels.

Appétit de souscription

L’appétit de souscription d’un assureur se définit par le niveau de tolérance à l’égard de différents risques de la part de l’assureur. Plus précisément, c’est la définition de ce que l’assureur est enclin à accepter comme risque.

On peut imager le marché de l’assurance comme un « buffet » de risques. Selon sa culture, ses objectifs d’affaires, son historique et ses capacités, une compagnie d’assurances va définir ses normes de souscription selon les risques qu’elle a « le goût » d’avoir dans ses livres.

Voici quelques exemples :

  • Certains assureurs ne font que de l’assurance automobile et habitation sans toucher aux automobiles ou résidences de luxes;
  • Certains assureurs n’assurent que des fermes;
  • Certains assureurs se spécialisent dans des segments particuliers, par exemple les bars, les bijouteries, les scieries;
  • Certains assureurs se spécialisent en assurance bateau;

Selon le contexte et ses objectifs, l’appétit de souscription de l’assureur évoluera. Dans un marché rentable, l’appétit grandira; dans un marché moins rentable, l’appétit diminuera.

Anti-sélection

Causes possibles Exemples

Laxisme dans les règles de souscription comparativement aux concurrents

Un assureur accepte les bâtiments de 35 ans et moins sans rénovation sans savoir que tous ses concurrents acceptent les bâtiments de 30 ans et moins sans rénovation.

Conséquence : sans le vouloir et sans avoir ajusté ses conditions d’assurance en conséquence, l’assureur attirera la majorité des clients ayant des bâtiments entre 31 et 35 ans sans rénovations.

A un déficit tarifaire comparativement à ses concurrents

La tarification d’un assureur ne tient pas compte de la cote de crédit, contrairement à ses concurrents.

Pour des risques ayant des caractéristiques similaires, cet assureur exigera la même prime à l’assuré ayant une moins bonne cote de crédit qu’à l’assuré ayant une bonne cote de crédit, contrairement à ses concurrents.

Conséquence : l’assureur attire la majorité des assurés ayant une moins bonne cote de crédit et ses concurrents attirent les assurés ayant une meilleure cote de crédit.

Produit involontairement plus étendu que celui de ses concurrents

La couverture en responsabilité civile de l’assureur n’exclut pas les dommages causés à autrui à la suite d’une contamination ou d’une pollution, comparativement à ses concurrents.

Conséquence : l’assureur devient un choix évident pour les propriétaires de vieux réservoirs à l’huile.

À noter que le phénomène s’applique seulement lorsque la conséquence va à l’encontre des souhaits de l’assureur et qu’il n’a pas ajusté ses conditions d’assurance en conséquence.

Ce n’est donc pas de l’anti-sélection si :

L’assureur souhaite souscrire les risques dont les bâtiments ne sont pas rénovés, car il veut en faire une niche et diminue donc les couvertures tout en augmentant la tarification pour tenir compte du hasard accru.

Référencement : Action par laquelle une tierce partie dans le processus de vente suggérera à un consommateur de communiquer avec un distributeur.

Réseau de distribution : Ensemble des personnes qui interviennent dans la distribution d’un bien ou d’un service.

Canal de distribution : Chemin commercial parcouru par un produit pour aller du producteur au consommateur final.

Renouvellement : Reconduction d'un contrat d'assurance, à son expiration, pour une autre période de même durée.

Nouvelle police émise : Nouveau contrat d’assurance mis en force.

Sinistralité : C'est un ratio financier entre le montant des sinistres à dédommager et celui des primes encaissées.

Provision : Sommes mises de côté par les assureurs pour faire face à leurs obligations.